Justine (perdue) sur la route

Malgré le fait que j’en sois à ma 5e tournée universitaire de suite, je peux vous affirmer qu’on ne peut rien prendre pour acquis sur les routes du Québec. Car j’ai averti haut et fort mes collègues de tournée (et j’assume jusqu’au bout): le thème de ce post parle de mes déboires d’orientation… :)

Force m’est d’avouer une chose: je ne suis pas d’une patience exemplaire au volant. Mon père se plait à dire que j’ai hérité de son pire défaut! Blague à part, il est vrai que je tapote souvent le volant de la UQAC-mobile, alors que je poireaute derrière une voiture qui ne roule pas vite ou encore lorsque je suis (comme le reste de la population du Québec) à la merci des travaux routiers et des ralentissements qui en découlent. Le klaxon pour moi est inexistant: je me contente, dans le pire des cas, de soupirs discrets et de murmures en regardant le ciel. Je tiens d’ailleurs à vous prévenir: je suis une très bonne conductrice, qui jamais ne met sa vie (ou celle des autres) en danger. Attentive, prudente, avec de bons réflexes. Quand même pas mal, moi qui n’ai plus de voiture personnelle depuis 10 ans… mais qui roule en trois mois ce que je pourrais rouler normalement en une année! Car déjà, le compteur de la UQAC-mobile a dépassé les 10 000 km :) La tourneuse que je suis (est-ce que c’est un côté « gars » qui ressortirait plus? Non. Quand je suis perdue, je demande mon chemin ;)) n’a pas de GPS, contrairement à beaucoup de tourneux, qui ne pourraient se passer de ce petit bidule. Je fais partie de la vieille génération, qui « se fait des Google Map » de l’hôtel au collège, d’un collège à un autre hôtel. Je dis à tout le monde que j’ai peur de devenir moins débrouillarde, avec un GPS. Mal m’en prend parfois…

Comme la semaine dernière, dans la région de la Mauricie. Comme de fait, j’écoute des cd de contes de Fred Pellerin quand je suis dans son coin. Quand je roule sur l’autoroute, s’entend. Car il faut rester attentif… Voilà donc que le soir de mon arrivée à Trois-Rivières, je constate que je me suis « trompée » d’hôtel dans ma réservation (mais, heureusement pour moi, mon erreur a été bénéfique, car l’hôtel s’est avéré être beaucoup plus confortable que celui où j’avais dormi l’an passé). Le soir avant le dodo, je m’assure d’écrire religieusement l’itinéraire pour me rendre au Cégep de Trois-Rivières. « Huit minutes », que me dit Google. Et puis, j’y suis tout de même déjà allé 4 fois…

Mais voilà (suspense!) que le lendemain matin, j’ouvre les rideaux sur une ville engloutie par un brouillard à couper au couteau. Un vrai de vrai. Pas de problème, on va s’en sortir…

Je sors avec la UQAC-mobile du stationnement sous-terrain et je me mets à suivre les affiches bleues indiquant les directions pour accéder au Cégep. Au yable le Google Map! Devinez la suite? La brume étant ce qu’elle est (impénétrable), j’ai fini par manquer une ou deux pancartes… et par me perdre complètement. Tellement perdue, d’ailleurs, que j’ai demandé mon chemin à 2 personnes et que j’ai fini par appeler une amie de l’UQTR pour qu’elle me sauve. Le trajet total a duré 45 minutes, toujours dans la même brume ci haut mentionnée. Et oui, je suis arrivée en retard au Cégep, une première pour moi, en 5 tournées. Le retour à l’hôtel par contre, s’est bien déroulé (et est donc moins intéressant :)) Mais bon, ça vaut pas la fois où, il y a de cela 3 ans, en voulant me rendre au Collège Laflèche (situé à Trois-Rivières également), je suis entrée sur la piste de course du Grand Prix de Trois-Rivières avec la UQAC-mobile… Comme je dis souvent à mon copain: « je suis tellement diverstissante, hein? » :)

Je vous fais grâce des mes autres errements dans les multiples villes du Québec que je visite… j’ai quand même un p’tit peu d’orgueil.

La morale de cette histoire? Fiez-vous à tout: votre mémoire, vos cartes, les gens qui vous donnent un autre chemin ou encore un quelconque itinéraire écrit au verso d’une serviette de papier… Vous mélangez, vous pesez le pour et le contre… et vous tenter de vous retrouver :)

Suggestions de lecture sur la route quand on est fatigué d’avaler des kilomètres, qu’on se perd-et-qu’on-se-retrouve et qu’on se sent un peu nostalgique de son coin de pays:

– Les 4 livres-cd de Fred Pellerin (« Dans mon village, il y a belle Lurette », « Il faut prendre le taureau par les contes », « Comme une odeur de muscles » et « L’arracheuse de temps »)

– « God moving over the face of water » (Moby)

– « The Sad Song » (Fredo Viola)

– « Home » (Depeche Mode)

– « Hard Sun » (Eddie Vedder)

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